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Journée découverte du 5 juillet 2012 au parc Ker Anas, à St-André-des-eaux
Les lève-tôt ont eu la chance de voir un ciel tout bleu et le soleil darder ses rayons. Ah, la belle journée d’été que nous allons avoir ! Cela changera des 2 dernières sorties découvertes où la pluie s’était copieusement invitée. Nous avons assez vite déchanté lorsque des nuages sont venus nous rejoindre sur le parking. Mais bon, tout le monde s’est retrouvé à l’abri à temps ! C’est donc sous des averses que nous nous sommes dirigés vers Ker Anas à St André des Eaux (44). Ce site se trouve à proximité de Pornichet, aux portes du marais de Brière. Nous constatons qu’il ne fait pas toujours meilleur au dessous de la Loire. Après un bon repas, tout le monde remonte dans le car en direction du parc.
Philippe Rambaud, le propriétaire de Ker Anas, a toujours été attiré par les oiseaux. Très jeune il se découvre un don pour l’élevage et recueille quelques espèces blessées ou perdues qu’il soigne et qu’il adopte, parfois, jusqu’à les rendre familières. Il est particulièrement fasciné par le passage des canards sauvages en migration. Cette passion le conduira à l’élevage d’un 1er couple de Carolin (devenu depuis l’emblème de Ker Anas). C’est à 37 ans, après 22 ans de carrière en qualité de dessinateur-études aux chantiers navals de St-Nazaire, qu’il peut enfin réaliser son rêve et, avec sa femme, ouvrir le parc au public le 6 septembre 1992, non sans quelques tracasseries administratives.
Ce parc s’étend sur 4 hectares et présente 1000 spécimens d’oiseaux étonnants de la famille des anatidés (d’où le nom Ker Anas), provenant des 4 coins du monde, soit 120 espèces différentes sur 150 espèces mondiales recensées.
Philippe nous a conté, avec toute la fougue qui l’anime, son enfance avec son père et son grand père et tout ce qu’il a appris avec eux. Il a fait de sa passion un métier et tous ces palmipèdes font son bonheur.
Tandis que la pluie redoublait au dehors, nous avons visionné un film présentant le parc et ses hôtes à plume. Comme nous l’avait annoncé Philippe, météorologue amateur mais observateur, l’averse ne dura pas et, à notre grand soulagement, les robinets du ciel se sont fermés le temps qu’il fallait pour nous laisser déambuler dans les allées sinueuses de ce parc parcouru de canaux, de ruisseaux et d’étangs, munis de 2 petits sacs de blé, confiés par Philippe, afin d’attirer nos amis palmipèdes.
Nous découvrons ainsi des cygnes chanteurs d’Islande (le fameux chant du cygne s’en inspire), des oies bernaches du Canada à la fidélité exemplaire, des dendrocygnes des Antilles perchés dans les arbres, des tadornes et quantité d’autres canards et sarcelles ainsi que des espèces du monde entier, dont nous ignorions jusque là l’existence ! Nombre de ces palmipèdes ne sont pas farouches, ni agressifs, et viennent très calmement nous manger le blé dans la main. Nous rencontrons, également, des canards de Brière, devenus célèbres par leur rôle dans le film « le peuple migrateur ».
Mais arrêtons-nous un instant sur les particularités des palmipèdes observés :
Le cygne chanteur d’Islande est nettement plus grand que le cygne normal avec un cou plus allongé et une tête plus anguleuse. Le cygne chanteur drense, drensite, siffle, trompette. C’est le plus bruyant des cygnes et les variations de son chant lui ont valu le nom de « cygne chanteur ». Son cri, ahng heu, kouh-kéh doux et moduls, résonne pareil au son voilé d'une cloche lointaine. Les mélodies de son chant sont composées généralement de 6 ou 7 notes aux tonalités montantes et descendantes. Le chant du cygne a inspiré bon nombre de compositeurs et philosophes qui l'ont souvent traduit comme un discours ou un récital d'adieu.
Les oies bernaches du Canada : le couple est très fidèle et restera ensemble toute la vie. Lors de sa migration, la bernache adopte une formation de vol en "V". Ainsi, celles placées en avant offrent une protection aux suivantes qui dépensent moins d'efforts car elles profitent des turbulences produites par les ailes de celles en tête. Lorsque les premières sont fatiguées, elles cèdent leur place pour aller se reposer en arrière de la formation.
Les dendrocygnes des Antilles dont le nom fait référence à l’habitude de certaines espèces du groupe de se percher dans les arbres. Ce groupe se caractérise par un corps trapu, un cou et des pattes assez longs.
Le tadorne est un grand canard dont l’aspect général évoque celui des oies. Il a un bec rouge et une tête noire. Son plumage est blanc et marron.
La sarcelle est un oiseau très sociable, qui est toujours en groupe. Bien qu'à la fois diurne et nocturne, une partie importante de son activité est concentrée au crépuscule et pendant la nuit pour la recherche de nourriture. Sur les côtes, le repos ou l'absence d'activité coïncide avec la marée haute.
Nous avons également eu droit à un joli spectacle ballet grâce au chien de Philippe, Volcane, un border-collie, chien berger très sociable et attaché à son maître, qui obéissant au sifflet de son maître, faisait rentrer les canards dans leur enclos et s’envoler les oies, même si, cette fois-ci, ces dernières ont fait preuve d’une certaine mauvaise volonté dans l’exercice.
Nous avons repris le chemin du car sous un ciel de nouveau menaçant mais qui n’a rouvert ses robinets qu’une fois tous embarqués. Puis retour chez nous avec encore une journée sous le signe de l’amitié et de la bonne humeur.
Anecdotes liées aux canards :
Si un jour quelqu’un vous reproche d’être trop long dans la salle de bain, rassurez-le par le fait d’être un humain et non pas un canard, qui lui passe 8 heures par jour à faire sa toilette, toujours les pieds dans l’eau… En effet, sur sa queue, le canard possède une petite boule qui secrète un liquide qu’il utilise pour lisser son plumage afin de le rendre imperméable. Mais cette petite glande n’est productrice que lorsque le canard a les pieds dans l’eau. Voilà aussi pourquoi le canard a, très souvent, les pieds dans l’eau !
Nous connaissons tous l’expression : « Il fait un froid de canard ! » Mais d’où prend-elle son origine ? Chacun le sait : le canard vit volontiers sur les lacs et étangs où il a ses habitudes une grande partie de l'année. L'étendue d'eau le protège, du moins en partie, de ses prédateurs terrestres parmi lesquels sont les humains. Lorsque la température devient très froide et que les étangs gèlent, le canard est obligé de se déplacer pour regagner des eaux vives, ruisseaux et rivières, moins sujets au gel et, de fait, il part vers des endroits moins froids. C’est ce mouvement d’envol (de fuite du canard pourrait-on dire) qui aurait déterminé cette expression. Le départ des canards étant le signe de gel donc de froid.